Just An Other Night ღ

New Orléans, my town. Cet endroit merveilleux que je chérissais de tout mon cœur. En repensant aux siècles passés je ne pouvais qu’en avoir de bons souvenirs, les bars, la musique, les artistes, les femmes. Tout ici semblait meilleur et plus beau surtout. La diversité de personnes, la diversité des arts et une culture qui n’appartenait qu’à elle. La Nouvelle-Orléans était tout bonnement impressionnante à condition qu’on sache l’apprécier correctement. Au fil des longues années cette ville n’avait pas perdu sa joie et sa luminosité, elle brillait même d’autant plus chaque jour. Je pouvais dire que c’était un de mes endroits préférés sur cette terre et le fait d’être en quelque sorte le roi de cette ville me permettait de m’y sentir encore mieux. Ici tout le monde se connaissait, surtout les vampires et chacun savait qui avait le contrôle ici. Cependant, étant loin d’être un rabat joie j’étais pour qu’on s’amuse, qu’on fasse tous la fête pour profiter un maximum de notre éternité parce ce que je savais que cette ville jamais ne mourra.

Parfois, nous connaissions quand même des débuts de soirée difficile dans certains quartier, dans ce bar ou j’avais l’habitude d’aller tout se passait d’habitude plutôt bien jusqu’à ce qu’un nouvel habitant ait décidé de n’en faire qu’à sa tête. Au début, je n’étais pas contre le fait de voir son côté vampire ressortir davantage que le reste mais très vite il était devenu une source d’ennuis et surtout un peu trop bavard à mon goût. Il ne savait visiblement pas à qui il s’adressait. C’était donc un sourire aux lèvres que j’avais ouvert les bras. « My friends, my friends. Ecoutez le parler et voyez à quel point il ne sait pas ce qu’il dit. » Je me suis donc approché et enfonçant ma main dans sa poitrine, je serrai son cœur entre mes mains. « Que chacun de vous observe qu’il n’est pas préférable de me tenir tête. » En peu de temps, il s’écroula à mes pieds. Je ris doucement avant de me retourner vers la foule. « Allons, reprenons la fête. » En peu de temps, ce fut déjà oublié et la fête repris ou elle s’était arrêté avant que cet homme ne fasse du bruit pour rien. Je remis alors ma veste et sorti du bar entendant pourtant qu’on m’appelait, je souris en continuant ma route. « Profite de la soirée et fait en quelque chose de bien. » Avais-je lancé à un personne de confiance, un ami en quelque sorte mais si je savais bien une chose c’était qu’il ne fallait jamais se fier pleinement aux autres même ceux qui prétendent être votre ami.

Me promenant dans les rues que je connais par cœur, je m’arrêtai devant un peintre de rue. Une magnifique toile représentant un ciel de multiples couleurs, c’était sans doute quelque chose de triste malgré les couleurs utilisées. On aurait dit qu’il y avait une pointe de nostalgie, de la solitude et de la colère. Toutes ses émotions que je ne connaissais que trop bien malgré les apparences. J’étais admiratif et pourtant mon regard a fini par se détacher de la toile pour se porter sur une jeune femme blonde et vampire également. Je l’avais remarqué depuis le début et j’étais sur de moi. Elle était nouvelle ici. Je m’approchai doucement. « La Nouvelle Orléans est une ville parfaite pour découvrir de talentueux artistes. » Dis-je un sourire aux lèvres.

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J’avais une véritable passion pour l’art, j’aimais l’admirer, le comprendre, le ressentir et le pratiquer. C’était un véritable exécutoire a sentiments surtout pour les personnes qui ont du mal à s’exprimer ou n’aime simplement pas ça. Je m’étais mis au dessin il y a plusieurs siècles déjà et même s’ils restaient pour le plaisir de mes seuls yeux cela restait une façon pleine de poésie de se débarrasser de ses démons intérieurs. Dans le tableau devant nos yeux ne se dressait aucune colère ce qui était assez étonnant vu qu’il s’agit d’un des sentiment que l’on ressent le plus souvent dans des tableaux comme ceux-ci. Ici pourtant, la nostalgie primait. Peut-être un endroit que l’on a laissé derrière soi en y perdant en partie son cœur.

D’un coin de l’œil, depuis quelques minutes, j’observai une jeune femme aux cheveux blonde qui semblait tout aussi fascinée que moi devant cette peinture. Il ne me fallut que quelques secondes pour cerner le genre de personne qu’elle était. J’imaginais qu’elle venait ici pour recommencer sa vie, elle semblait assez sensible vu qu’elle était tout de même resté devant ce peintre et aussi méfiante car instinctivement en me sentant approcher elle avait l’air beaucoup moins calme. Je n’avais cependant pas pu m’empêcher de lui adresser la parole. « Pour ceux qui savent prendre le temps pour observer et admirer le travail, en effet. » Avait-elle répondu. Un sourire s’élargit sur mon visage. « Et avez-vous le temps ? Une éternité me semble assez propice. » Par cette phrase, j’affirmai en quelque sorte que je savais ce qu’elle était mais bien plus que ça, je l’invitai aussi à découvrir le reste des perles de la Nouvelle Orléans car si elle aimait l’art, j’étais sûr qu’elle allait trouver ici tout ce qui pourrait l’intéresser. Quand le peintre eut terminé, j’applaudis également ne la lâchant cependant pas du regard. Elle semblait réellement méfiante à mon égard mais je ne pouvais pas la blâmer, elle avait raison de se méfier. Je n’étais pourtant pas décidé à la laisser partir même si elle m’avait clairement fait comprendre qu’elle ne désirait pas rester dans les parages. Un sourire en coin sur le visage, je fixai ses yeux. « Ici le spectacle ne se termine jamais. Permettez-moi de vous faire visiter ma ville. Vous ne le regretterez pas, je peux vous l’assurer. »

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Il était évident que la Nouvelle- Orléans était une ville spéciale, sinon je ne serai jamais rester aussi longtemps. Dans cette ville, j’avais bâtis mon empire et aussi difficile cela fût-il, j’en étais ravis à l’heure actuelle. Ma ville, mes règles, mon jeu, mes pions. Tout m’appartenait ici et tout le monde le savait sauf bien sur les nouveaux arrivants. Cette femme à la chevelure blonde avait éveillé ma curiosité. Il était rare de ressentir à travers une personne des choses si différentes et pourtant tout aussi intrigantes les unes des autres. Je me demandais quelle était son histoire, son passé. Peut-être commençai-je à trop m’ennuyer et avais-je trouvé ma distraction parfaite. Cependant, la méfiance était de mise on n’était jamais à l’abri d’un piège ou d’une minable tentative d’assassinat. Beaucoup trop de gens avaient tendance à oublier que j’étais immortel. Rien, ni personne ne pouvait me faire tomber et j’avais le droit d’en être fier. L’éternité, n’était-ce pas merveilleux ? Vivre autant qu’on le désire, vivre des choses différentes avec des personnes différentes dans des époques diverses. Prendre le temps d’apprécier chaque chose, d’en savourer la beauté, d’en dégager les intérêts. J’étais sûr que cette jeune femme était d’accord avec moi et que nous avions beaucoup de chose en commun, même si elle l’ignorait encore.

Quand l’artiste eut fini son chef d’œuvre, elle lui déposa un billet sans doute pour l’encourager à continuer malgré le fait qu’il ne pourra jamais bien en vivre. Comprenant qu’elle partait, peut-être trop rapidement à mon goût je me décidai de lui proposer de me laisser lui servir de guide. Personne ne refusait généralement mais elle était différente, dans le bon sens. Courageuse, peut-être impertinente. Drôle également. « C’est un très bon conseil » Dis-je en souriant avant d’ajouter : « Appelez-moi Klaus. » Je pris sa main et y déposai un baiser. « Qu’est-ce qui vous amène dans cette merveilleuse ville, my love ? Le besoin de changement ? Un nouveau départ peut-être ? » J’étais curieux de savoir ce qui l’avait poussé à se rendre ici pour une simple raison. Il suffit de savoir pourquoi les gens viennent pour savoir s’ils seront à même de rester.

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Je ne pouvais me plaindre de ne pas être connu de tous les vampires mais si ma famille et moi étions le créateur de leur race. Peu de gens connaissent les originaux en chair et en os, on en entend parler, on frissonne à leurs noms mais sans plus. Cette jeune femme que je venais de rencontrer ne savait visiblement pas qui j’étais, et c’était tout aussi bien car j’évitais de la sorte qu’elle fuit trop rapidement. Il faut dire qu’un peu trop de monde me fuit, dans leur intérêt visiblement et surtout pour sauver leur vie mais ça commençait à devenir lassant. Poli, je me suis donc présenté en lui faisant un baisemain. C’était assez moyenâgeux, je devais l’avouer mais c’était une fâcheuse habitude que l’on ne pouvait perdre quand on avait vécu autant de temps que moi. Ça avait l’air de l’amuser et j’en étais ravi. Un sourire aux lèvres, je décidai d’utiliser l’humour « Oh c’est vrai. Vilaine habitude, prise avec l’âge mais ça avait au moins le mérite d’être amusant pour vous.» A mon tour, j’eus droit de connaître son prénom qui ne fit qu’élargir le petit sourire que j’avais au coin des lèvres. « Eryn. Très joli prénom. Bienvenue à la Nouvelle Orléans. » Curieux de savoir qui se baladait dans ma ville, je posai quelques questions sur les raisons de sa venue ici, mais en l’observant bien je finissais par abandonner de plus en plus l’idée qu’elle était peut-être une menace. Je pensais en revanche qu’elle avait un sacré caractère, elle soutenait mon regard, n’avait pas peur de parler. Un peu de caractère chez une femme n’était pas un détail qu’on pouvait négliger, c’était plaisant et différent.

Je venais de trouver encore un nouveau trait de sa personnalité, la curiosité parce qu’en effet peu de temps après m’avoir répondu, elle m’avait à son tour questionné sur cette ville et la raison pour laquelle j’avais clamé haut et fort qu’elle était mienne. Je la regardai : « Et bien voyez-vous, cette ville je la connais depuis le début, quand il n’y avait rien et j’ai aidé à son développement. J’en ai fait ce qu’elle est aujourd’hui. C’est pour ça que je me suis permis de vous dire que vous ne regretterez pas d’accepter mon offre de vous la faire découvrir. Je la connais mieux que quiconque, tous ses habitants et également tous ses secrets. » Un rien vantard mais surtout fier de la Nouvelle Orléans je souhaitais qu’elle en possède une bonne image et qu’elle sache que j’y avais contribué et plus de ça, j’avais directement expliqué le fait que tout ce qui se passait dans cette ville était de ma responsabilité et sous mon autorité.

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C’était amusant, cette situation. Ne se doutait-elle donc réellement pas de l’identité de la personne à qui elle parlait ? J’eus un sourire en coin, ce n’était pas plus mal. Peut-être que le fait que cette personne ne le sache pas à aller changer quelque chose. J’aimais être servi et considéré comme un roi mais une personnalité aussi pétillante n’a aucune raison d’être effacée, sa différence lui donne la chance d’être un peu plus considérée que les autres. Elle m’intrigue, me captive, m’amuse. Mais je ne la connais que trop peu pour savoir ce qu’elle veut, cherche et si on peut lui faire confiance. Sa remarque sur la vieille dame me  fît rire, j’y répondis sans trop y attacher de l’importance : « Et bien, vous saurez que ce genre de chose s’apprend vite. » Je m’approchai un peu avant de lui murmurer à l’oreille. « Je ne suis pas une commère mais beaucoup de gens le sont ici, surtout personnes plus âgées c’est vrai. Vous comprendrez vite le fonctionnement. » Je repris mes distances, ce serait idiot de se prendre une gifle d’une si jolie demoiselle, j’ai été éduqué mieux que ça. Règle numéro un, laissez de l’espace à la jeune femme. Je mis mes mains dans mes poches avant de jeter un regard autour de moi, les gens semblaient se diriger vers la grande place où avait lieu un grand spectacle de rue avec une musique attrayante. Elle semblait cependant hésiter sur ma proposition de lui faire visiter la ville dans tous ces recoins. Cette jolie blonde avait définitivement du caractère. Je ne lâchai pas son regard : « Je suppose que je ne pourrai pas vous empêchez de faire ces choses mais dans ce cas je vous conseille de passer dans le courant de la soirée au bar. Je pense que vous ne regretterez pas d’avoir vu ce qu’il s’y passe puis, vous pourrez m’y trouver. » Est-ce que j’étais en train de flirter ? Sans doute que oui, j’aimais ça ce n’était pas une surprise mais les sentiments très peu pour moi. J’aimais juste sa façon de répondre, d’être têtue et de refuser de m’écouter même  si  ça allait sans doute finir par me lasser. «  Vous avez choisis ce que vous alliez faire ? Me laissez-vous faire visiter ou repartir de votre côté ? »

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C’était presque pervers, ce plaisir que je prenais à effrayer les gens. Mais n’avait-il donc pas raison d’avoir peur de moi ? Après tout, je ne suis pas n’importe qui, pas vrai ? Même si au premier regard, on ne pouvait me reconnaitre, je n’étais qu’un horrible monstre qui effraye les gens mais que peu de gens ont eu le privilège de rencontrer pas souvent à leur avantage je dois dire. J’ai tué beaucoup plus de personne que j’en ai laissé en vie, malheureusement pour ceux qui croisent mon chemin. En voyant cette jolie jeune femme s’inquiéter de la personne qui se tenait à côté d’elle – moi en l’occurrence- je sentis un long sourire s’étirer sur mon visage. La crainte pousse parfois à faire des choses stupides qu’on pouvait regretter comme tuer un ami, décevoir sa famille, faire des choses immorales et cette crainte je la provoquais, j’en étais l’auteur et en lisant dans son regard qu’elle se méfiait, je détenais un moyen de pression sur elle. Allais-je l’utiliser ? Ce n’était pas encore à l’ordre du jour.

Je fus surpris quand elle s’approcha à son tour pour murmurer : « Serait-ce un ordre, un avertissement? Ou un réel conseil? » Je ris de manière plutôt spontanée, elle se méfiait donc à ce point-là ? Une part de moi la trouvait un peu suicidaire d’oser me parler sans détour et l’autre la trouvait irrésistible pour la même raison. Retrouvant mon sérieux, je lui accordai un de mes fameux sourires en coin. « Disons que c’est une suggestion amicale. » Bon nous n’étions pas vraiment amis, mais pourquoi pas ? Que serait la vie sans quelques amis n’est-ce pas ? Quand la famille n’est pas au beau fixe n’est-ce pas eux qui servent de secours ? Heureux qu’elle accepte mon invitation. Je lui souris. « Bien, c’est parfait. » En parfait gentleman, je lui laissai le passage « Après vous. » Dis-je en la laissant avancer, posant une main dans le bas de son dos pour la guidée. Ce n’était pas très loin, dans une ruelle pleine de vampires, à quelques pas à peine. Nous y étions déjà. Je poussai la porte, tout le monde s’amusait, riait, dansait, buvant et s’embrassait. La fête à son état pur. Je m’approchai du centre de la pièce avant de me tourner vers elle. « Welcome to my place sweetheart. » Je lui souris alors que beaucoup en m’entendant parler, se mirent à applaudir et siffler avant de retourner à leur occupation.

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Je venais de proposer à cette jolie jeune femme de me suivre pour une visite guidée de la ville. Evidemment, comment aurai-je pu rater l’occasion de lui présenter ce fabuleux bar ou les vampires peuvent se lâcher sans retenue enfin tant qu’ils ne brisaient pas MES règles. C’était drôle de voir à quel point certains étaient prêt à tout pour se faire bien voir de ma personne, me suivant à chaque déplacement, s’assurant que j’avais toujours un verre rempli dans la main, que si j’avais soif n’importe quelle jeune femme hypnotisée était déjà prête à me donner son sang sans broncher. Tout ici était fait pour que je me sente comme à la maison et c’était le cas. La Nouvelle-Orléans, c’était chez moi ! Quand j’étais entré avec Eryn, il y eut un long silence. Tout le monde nous a dévisagés un moment enfin surtout elle. Les nouveaux étaient en général pas très bien accueilli sauf évidemment quand il était accompagné par moi par exemple. L’ambiance repartie dès que je lui avais souhaité la bienvenue. Les autres avaient criés, sifflés. Un vampire de plus parmi nous. Elle semblait pourtant surprise par ce genre d’ambiance. Beaucoup dansaient sur les tables, d’autres se nourrissaient en pleins milieu de la piste de danse. Le bar était presque entièrement vide mais heureusement plusieurs caisses d’alcool venaient d’être livrées. Ces genres de fêtes sont souvent débordantes et il n’est pas rare qu’une ou deux personnes se retrouvent la tête loin du reste du corps mais c’était le jeu. Il faut faire attention à ses actes. Elle s’était rapproché pour me parler, sa remarque me fît sourire. Un roi, avait-elle dit. C’était presque ça. « Vous y êtes presque. C’est vrai qu’on pourrait dire ça » Dis-je en riant. Je lui cédai le passage d’un signe de la main, l’invitant au bar. Je souris avant de regarder le barman, un humain qui semblait habitué aux vampires. Je me tournai vers Eryn. « Prenez ce qui vous fera plaisir, à volonté. Ce sera un scotch pour moi » Le barman s’exécuta en déposant mon verra devant moi. C’est ce moment précis, qu’avais choisi Pete, un vampire d’une centaine d’années pour venir me voir commençant à me parler de l’homme que j’avais tué un peu plus tôt, avant ma rencontre avec la jolie blonde. Voyant que j’étais accompagné, il n’avait pas pu s’empêcher de faire un baisemain à Eryn avant de se retirer poliment. Je souris. « On dirait qu’il n’est pas indifférent à votre charme. » Avais-je dis un rien dragueur. Il était vrai qu’elle était sublime et chaque homme aurait été obligé d’être d’accord avec moi.

Ce n'était vraiment pas un environnement que j'avais l'habitude de fréquenter. Je n'évoluais pas dans ce genre d'ambiance, de lieu. Je ne pouvais dire que je me sentais très à l'aise. J'avais appris à cacher ma condition de vampire et voila que j'avais été amenée dans un bar où justement, tout les vampires le montraient à tout le monde. Je n'irais pas jusqu'à dire que j'étais choquée, il ne fallait pas exagérer. Mais ça me changeait réellement et je n'étais pas sûre d'apprécier ce genre de choses. En plus de tout ça, je n'étais pas à l'aise du fait de mon jeune âge. En entrant, tout les regards s'étaient braqués sur moi. Le silence s'était fait. J'avais difficilement avalé ma salive. Oups. Qu'avais-je fait comme bêtise en me pointant ici avec Klaus? C'était la question que je me posais alors que Klaus me souhaitait ma bienvenue. Puis le silence disparu pour laisser place à des applaudissements, quelques sifflements, puis la fête se remit à battre son plein... Je m'étais approchée de lui pour lui dire qu'il était en fait un peu comme le roi ici. Ce à quoi il me répondit en riant: « Vous y êtes presque. C’est vrai qu’on pourrait dire ça ». Je souris doucement. Et où était donc la reine? Je n'avais guère envie de me retrouver face à sa petite-amie et de risquer de me faire planter un pieu en plein coeur... J'avais bien envie de dire ça en rigolant mais je n'étais pas sûre qu'il accepte ce genre de plaisanterie... Puis, j'avais déjà bien assez sortis de bêtises pour le moment. Je gardai donc ceci pour moi alors qu'il m'indiquait le bar de la main.

Je m'approchai et m'installai au comptoir sur un tabouret. Je sentis l'odeur du barman. Un humain. Un humaine qui ne semblait absolument pas perturbé par ce qui se passait devant ses yeux. « Prenez ce qui vous fera plaisir, à volonté. Ce sera un scotch pour moi » Il s'était tourné vers moi. « Hum... » Le barman servit son verre à Klaus puis je commandai un cocktail. « Un sex on the beach, s'il vous plait. » Et oui. La politesse était de mise, d'après moi, malgré la débauche qu'il y avait autour de moi. Sans doute un signe que j'étais encore jeune et que j'avais encore beaucoup de manière d'humaine. La politesse. Et surtout, ça se voyait que je n'avais pas l'habitude de ce genre d'ambiance puisque je me comportais exactement comme si j'étais dans un bar normal. Mon verre fut rapidement servis. « Merci... » Je souris doucement au barman alors qu'un vampire vint nous rejoindre. Je bus quelques gorgées de mon verre, sans me mêler de leur conversation. Tout cela ne me regardait pas et j'avais donc choisis de rester discrète. Je faillis cependant m'étouffer en avalant de travers une gorgée de mon cocktail. Homme? Tué? Tout à l'heure? Klaus? Hum, je ne m'attendais pas réellement à ça mais je n'en dis rien et me contentai de garder les yeux baissés sur mon verre. Je bus une nouvelle gorgée, cachant que j'étais surprise qu'ils parlent aussi ouvertement de tout ça, tout de même. Le vampire me fit finalement un baisemain. Encore?! C'était une manie chez les vampires de la Nouvelle-Orléans ou quoi? Je souris doucement, le saluant simplement. Puis il s'en allant poliment. « On dirait qu’il n’est pas indifférent à votre charme. » Ah. Ha. Ha. Je souris légèrement, tout de même nerveuse. « Je n'en serais pas si sûr à votre place. Il a simplement été poli, rien de plus. » Devais-je poser des questions? Ou éviter? Je finis par poser mon regard dans ses yeux. Avais-je raison de faire ça? Je l'ignorais. « Alors c'est vous qui faites la loi ici? Comment ça se passe? Il y a des règles? » En fait, je doutais vraiment. J'étais un peu perdue: je ne savais décidément pas comment me comporter avec lui. Face à cet étranger. Si mystérieux, si attirant et pourtant si terrifiant à la fois... Je n'avais pas spécialement peur avec lui mais il avait quelque chose qui faisait que je ne pouvais pas m'empêcher de me méfier de lui malgré tout. Pourtant, il avait été gentil avec moi, depuis le début... Mais les apparences peuvent être parfois trompeuses, pas vrai? Alors, je restais sur mes gardes... Juste au cas où...

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Depuis le début, j’écoutais chacune de ses paroles et observais chacun de ses gestes en souriant. C’était plutôt drôle d’analyser les comportements des autres, ça me permettait de voir si je devais rester sur mes gardes ou pas. Pour le moment, la jolie blonde ne semblait pas être un danger potentiel, c’est plutôt elle qui semblait au contraire guetter la moindre menace pour éviter de se retrouver dans des situations peu confortables. J’avais aussi remarqué qu’au fur et à mesure, elle se posait beaucoup de questions sur moi. J’avais cru décelée une certaine curiosité qu’il l’avait poussé à me demander si j’étais une sorte de roi ici. Elle n’avait pas tort, avais-je répondu. Je suppose que le moment où elle allait se rendre compte de la personne que j’étais n’allais pas tarder, je me demandais seulement en quelles circonstances cela allait arriver. On allait lui dire, j’allais lui dire ou alors est-ce qu’elle va me planter un pieu et se rendre compte que je suis immortel ? Étrangement, les gens en général optent pour la troisième et c’est eux qui se retrouvent avec un bout de bois dans le cœur. Dès que nous étions entrés, je l’ai invité à se diriger vers le bar où le barman ne prit que quelques secondes pour nous servir. « Un sex on the beach, nom intéressant pour un cocktail. » Fis-je remarquer en souriant. Ça sonnait assez classique mais aussi déluré et déjanté. Je me demandais si ça collait à sa personnalité. Pour le moment, elle ressemblait plutôt à ce genre de femme assez posée. Mais peut-être cachait-elle un caractère explosif ? Ce genre de caractère qui peut faire fondre le cœur d’un homme même quand il a plus d’un millénaire.

Pete venait de nous rejoindre, je l’écoutais à peine plutôt agacé qu’il débarque soudainement pour me rabattre les oreilles avec cet homme dont le cœur avait fini en décoration au bout de la pièce. Sans doute avait-il peur pour sa vie, ou avait-il quelque chose à se reprocher parce qu’il paraissait terriblement nerveux. Tellement qu’en voyant Eryn à mes coté, il émit un petit rire nerveux avant d’embrasser sa main et prendre congé poliment.  Directement, j’avais enchaîné sur le fait qu’elle devait lui plaire espérant qu’elle n’allait pas me questionner. Je détestais les interrogatoires. Il m’assura qu’il ne faisait qu’être poli. Je souris en buvant le rester de ma boisson. « Sans doute. » avais-je simplement ajouté avant d’en commander un second. « Alors c'est vous qui faites la loi ici? Comment ça se passe? Il y a des règles? » Je ris bruyamment avant de me tourner vers elle. Il y avait en effet des règles, mes règles. La première devait sans doute être : Se mettre en tête qu’ici c’est moi qui décide et moi seul. Je ne voulais cependant pas l’effrayer directement. « Disons qu’il y a certaines petites choses à respecter et des sanctions qui s’en suivent. C’est en guise de prévention que je vous dis qu’il serait complètement fou d’essayer de me tuer. » Je lui souris. « Enfin, je suppose que ce n’était pas dans vos plans alors vous n’avez absolument rien à craindre ici. Je doute que vous ayez le moindre problème dans cette ville. »

« Un sex on the beach, nom intéressant pour un cocktail. », me fit-il remarquer en souriant. Il n'avait pas tort. Je ris doucement à cette remarque, sans rien ajouter. A quoi bon? Je lui aurais peut-être simplement dit qu'il avait raison et que je trouvais également que c'était un nom intéressant pour un cocktail. J'ignorais à quoi il pensait réellement en me disant ça mais pour être franche, peu m'importait. Un vampire vint nous rejoindre et durant tout le temps où il fut là, à bavarder avec Klaus, je ne dis rien. J'étais restée dans mon coin, préférant me faire discrète pour être sûre de ne pas m'attirer de problèmes. De toute façon, j'ignorais de quoi ils parlaient et cette histoire ne me regardait sans doute pas le moins du monde! Une fois l'homme partis, Klaus me confirma que oui, il avait sans doute simplement voulu se montrer poli, tout comme je le lui disais. Il commanda un autre verre. Les vampires pouvaient boire sans être saoul. C'était sans doute un des avantages de cette nouvelle condition. Je lui demandai ensuite s'il y avait des règles, si c'était lui qui faisait la loi. J'étais curieuse, je devais l'avouer. Mais maintenant que j'étais ici, il fallait bien que je sois au courant de ce qui pouvait ou non être fait, pas vrai? Il me fallait être au courant pour que je ne fasse pas de bêtises, cela me paraissait tout à fait normal. Il se mit à rire. Je ne comprenais pas pourquoi mais je souris simplement, attendant patiemment qu'il me réponde. « Disons qu’il y a certaines petites choses à respecter et des sanctions qui s’en suivent. C’est en guise de prévention que je vous dis qu’il serait complètement fou d’essayer de me tuer. » Il sourit. Un avertissement. Je voyais très bien. De toute façon, je n'allais pas essayer de le tuer. Il ne m'avait encore rien fait. Après, il était clair que je me défendrais s'il tentait quoi que ce soit, même si je doutais fortement d'être à la hauteur de ce vampire. « Enfin, je suppose que ce n’était pas dans vos plans alors vous n’avez absolument rien à craindre ici. Je doute que vous ayez le moindre problème dans cette ville. » Je souris en buvant une gorgée de mon cocktail. C'était mon cocktail favoris. Allez savoir pourquoi, j'aimais beaucoup. « Vous avez raison. Je n'ai nullement l'intention d'essayer de vous tuer. » Ce serait du suicide de tenter quoi que ce soit contre lui. Et personnellement, je tenais à vivre aussi longtemps que possible. Ce n'était pas pour rien que je me faisais sage et discrète dés qu'il y avait des vampires ou des chasseurs dans les parages.

Je souris et terminai finalement ma boisson rapidement. Il n'étais pas interdit de danser pas vrai? Je reposai mon verre. Je n'étais pas forcément beaucoup plus à l'aise qu'au départ mais quelque chose me disait que tant que je restais avec Klaus, personne n'essaierait quoi que ce soit contre moi. J'étais l'invitée de toute façon, alors tant que je ne provoquais personne, je ne devrais normalement pas avoir de problèmes avec qui que ce soit. Je me levai pour prendre la main de Klaus et l'entraîner vers le milieu de la piste. C'était un bar pour faire la fête alors pourquoi rester assis? Je me mis à me déhancher. Déjà humaine, j'aimais m'amuser. Ce n'était pas ma nouvelle condition de vampire qui aurait pu changer ça. Un vampire vint prêt de nous avec une humaine déjà mordue. « Désirez-vous boire du sang frais? » Il était tout sourire. Je m'arrêtai de danser pour regarder cette pauvre humaine. Non, c'était pas moi ça. Je dansais, mais je ne cautionnais pas cette façon de se nourrir. Mais mon instinct prenait déjà le dessus, mes crocs étaient prêts à pousser. Non, Eryn! Retiens toi. Je détournai rapidement le regard, reprenant le contrôle de moi-même. L'appel du sang était fort, très fort. Je reposai ensuite mes yeux sur Klaus et, soudainement, je n'avais plus envie de m'amuser. « Si vous voulez bien m'excuser, je devrais rentrer maintenant... » Si cet homme n'était pas gentiment venu nous proposer une collation, je serais sans doute rester. Il y avait tant d'odeur dans la pièce que je pouvais contrôler l'appel du sang. Mais voir cette fille, son sang, sa veine battre... Non, je ne tiendrais pas longtemps. Et c'était uniquement à cause de ce détail que je décidai de partir. Car malgré mes réticences du départ, je n'aurais pas été contre rester dans les parages et m'amuser un peu... Je me détournai et tentai de me frayer un chemin à travers les nombreux vampires et humains du bar, dans le but d'atteindre la sortie...