I WANT YOUR CONFESSION ♥

Le rendez-vous fût fixé. Comme à mon habitude, j’avais tout prévu. Il ne m’avait fallu que du vieux papier et de l’encre. Soigneusement, j’avais inscrit sur le papier « Would you meet me at the old cathedral, 6 pm. » Il était certain que j’avais plusieurs choses en tête à commencer par ce conflit perpétuel qui a commencé dès que j’ai remis les pieds dans ma ville. Il y avait plusieurs choses à gérer mais malgré ça dans un coin de ma tête restait toujours l’image de Caroline, gravé. Depuis la fin de l’année scolaire précédente nous ne nous étions revu et il était plus que temps d’espérer et d’essayer d’obtenir quelque chose de mieux qu’un dégout, une révulsion de sa part. J’espérais oui, peut-être même étais-je un peu rêveur. Je regrettais qu’elle ne puisse accepter qu’elle fût autant attirée par moi que je ne l’étais par elle. Ce rendez-vous était parfait pour essayer de changer les choses et je savais – connaissant son caractère – que la curiosité la poussera à faire le chemin jusqu’à moi. A mon mot, j’avais joins d’un tableau coloré et sombre à la fois. Un tableau qui m’inspirait une profonde mélancolique. Derrière j’y avais inscrit « What do you feel ? » au crayon. Je lui demandais son avis, sachant pertinemment qu’au moment où elle avait découvert ceci posé sur le lit de la chambre qu’elle occupe au campus, elle allait soupirer. Je l’agaçais sans aucun doute mais malgré l’ignorance je ne doutais pas qu’une partie d’elle pouvait sentir ce lien qui nous liait depuis que nous nous étions rencontré. Le chemin avait été long et difficile et je ne doutais pas qu’il allait l’être encore, Caroline avait une personnalité explosive, excessive mais elle savait ce qu’elle disait, ce qu’elle voulait. J’étais presque certain que si elle me disait non, c’était définitif mais j’étais cependant  décidé à lui demander la vérité sur ce qui nous unit exactement.

Une heure avant qu’elle n’arrive – Si elle vient – j’étais déjà prêt, attendant à l’intérieur, explorant la cathédrale qui était une véritable mine d’histoire. Plusieurs souvenirs me revirent comme quand celle-ci avait connu son apogée, oui. J’avais connu cette cathédrale quand elle était neuve, belle, forte. Elle avait tout de même bien survécu aux nombreux siècles qui suivirent et restait un des plus beaux endroits de la nouvelle Orléans. En face de l’entrée, juste quand elle allait arriver j’avais pris soin de laisser un bouquet de rose. Évidemment je n’allais pas attendre devant, je décidai donc de me faire discret en attendant qu’elle arrive. Dès que j’entendis la porte grincé, j’avais compris qu’elle était venue, un sourire se dessina sur mon visage. Dès qu’elle prit le bouquet entre ses mains, je décidai de faire une apparition juste derrière elle. « Caroline, tu es venue. »

I WANT YOUR CONFESSION ♥

Le temps ne m’avait pas semblé bien long avant son arrivé après tout que représente les minutes quand on vit une éternité, rien et c’était ça la beauté de la chose. Je n’avais aucune raison de me préoccupé du temps qui s’écoulait bien que pour une fois j’étais plutôt pressé. J’avais des choses à dire, des choses à entendre, tout ce que je souhaitais c’était enfin avoir une discussion sérieuse avec Caroline. Je voulais lui montrer quel genre de vie elle allait avoir avec moi et lui prouver que malgré le dégout que je lui inspirais, il y avait quelque chose entre nous d’imprescriptible. Il ne me fallut qu’une seconde pour comprendre qu’elle venait de pousser la porte de la cathédrale, ce qui laissa entrer une masse d’air frais. Le grincement de la porte m’avait fait comprendre que je n’avais pas de temps à perdre avant qu’elle découvre le bouquet que j’avais déposé devant l’autel. Des roses rouges, une passion, un désir brûlant. Un message symbolique qui avait multiple signification mais j’étais sûr qu’elle allait s’en faire sa propre idée. J’apparus derrière elle, en silence. « Caroline, tu es venue. » dis-je en souriant. Ce à quoi elle n’avait pas manqué de répondre avec la moquerie nécessaire. Ça ne m’avait pourtant pas déstabilisé, au contraire, je ne fis que sourire de plus belle. « Comment trouves-tu les roses ? Ne sont-elles pas magnifiques ? » Questionnai-je en baissant mon regard vers le bouquet qu’elle tenait en mains. « Mmh…Pour passer le temps, entre deux affaires très importes que je devais régler. » dis-je avec une pointe d’humour, bien que la vérité ne soit pas loin de cela. « Est-ce qu’il te plait ? Il t’a inspiré quelque chose ?» demandai-je avec curiosité bien que je me doutais que la conversation n’allait pas tourner très longtemps autour de la peinture et j’avais vu juste. Au bout de quelques minutes à peine, elle me demanda ce que je voulais. Je ris doucement « Il y a beaucoup de choses que je voudrais mais je suppose que la question est pourquoi est-ce que je t’ai demandé de venir » Je ne la lâchai pas du regard « Je voulais te parler de toi et éventuellement de moi ou plutôt de ce qui nous unit tous les deux. J’ai besoin de réponses. » J’étais presque sûr qu’elle ne voyait pas de quoi j’étais en train de parler, j’ai donc décidé de préciser de ma propre initiative. « Je veux savoir ce que tu ressens à propos de moi si l’on met à part le fait que tu me détestes. » Je guettai sa réaction, j’étais presque sûr qu’elle allait rire, rire de moi ou s’énerver mais dans le fond elle était consciente qu’il y avait une profonde et irrésistible attirance entre nous qui nous poussait l’un vers l’autre, comme des aimants. Je voulais entendre de sa bouche qu’elle le sentait elle aussi et par-dessus tout j’espérais pouvoir tenter une approche, j’ai des milliers de choses à lui faire découvrir.

I WANT YOUR CONFESSION ♥

Les fleurs lui avaient plu, c’était donc une victoire personnelle. Je souris, fier de moi en l’observant alors qu’elle avait son nez dans le bouquet de roses rouges que je venais de lui offrir. En plus de ça, je l’avais fait sourire ce qui automatiquement m’amusa et me fit sourire de plus belle. Caroline était magnifique, comme toujours. Elle avait quelque chose de différent des autres, elle avait du caractère mais aussi beaucoup de douceur. Le genre de femme à qui on ne peut rien refuser. Elle me questionna sur le tableau que j’avais déposé sur son lit plus tôt dans la journée, modeste j’affirmai que ce n’était rien de plus qu’un défouloir entre les affaires importantes qui reposent sur mes épaules, Marcel, les sorcières, … Tant de choses qui m’agacent et que la peinture me permet de canaliser. « Je suis vraiment ravis qu’il te plaise » avais-je répondu en m’avançant dans la cathédrale. « Tu ne trouves pas ça magnifique ? La cathédrale St Louis, en l’honneur du roi de France. Tu devrais visiter la France, c’est un pays magnifique et très romantique. »

Je lui souris mais malgré le fait que la cathédrale soit un endroit très intéressant à visiter, elle était plus curieuse de savoir pourquoi est-ce que je lui avais demandé de venir me rejoindre ici. Il y avait bien évidemment une raison mais j’étais certain que j’allais peiner pour avoir une réponse honnête et qui ne tourne pas autour du pot. Je savais bien entendu que Caroline me détestait pour tout ce que j’avais pu faire, à elle, à ses amis et aussi par rapport à son petit ami hybride. « Je sais déjà tout ça mais tu ne peux pas continuer à cacher cette…connexion qu’il y a entre nous, cette attirance. J’ai besoin de savoir et je ferai ce que tu désires en échange. » Je savais qu’elle allait vite me menacer de partir, mais j’avais encore des choses à lui dire. J’approchai d’un pas pour lui éviter de s’en aller même si je n’avais aucun doute sur ma capacité à la rattraper. En ce moment, j’avais besoin de clarifier les choses, de savoir où j’en étais et Caroline était une des clés qui allait me permettre à voir plus clair. Il fallait régler ça au plus vite et ce pour nous deux. Pour avancer et continuer, elle pouvait certes continuer à me détester mais je ne pouvais pas croire qu’elle avait autant de dégout qu’elle le prétend à mon égard. « Je sais qu’il y a une part de toi, qui malgré ce que j’ai fait, se soucie de moi. Caroline, soyons honnête. » Je plongeai mon regard dans le sien, soutenant son regard avec détermination. Je voulais lui faire comprendre que je n’allais pas la laisser tranquille tant que je ne saurai pas tout ce que je dois savoir si après cela elle décide que je n’ai rien à faire dans sa vie et bien en gentleman je la laisserai vivre son idylle avec Tyler ou bien avec un autre homme. « Nous devons avancer. »

« J'ai l'éternité pour ça... Pour l'instant je vais vivre ma vie normalement, ici... On verra plus tard. » Elle parlait de vie normale, mais est-ce qu’elle avait vraiment une vie normale ? Cette remarque me fit légèrement sourire. « Je pourrai te faire visiter Paris, les champs Elysées.. » Je me doutais qu’elle allait sans aucun doute refuser ma proposition mais rien ne coutait que je l’invite à visiter les plus beaux coins du monde. Mais le tourisme n’était pas vraiment une priorité, je lui expliquai donc la raison de notre présence ici : Je voulais savoir ses sentiments. Il en était assez d’ignorer, éviter. Je devais savoir la vérité même si au fond je pensais déjà la connaitre. J’avais besoin d’entendre que je ne me faisais pas d’idée et que mon désir pour elle était partagé et ce depuis le départ et malgré mes erreurs. « Oui, ce que tu désires. Je veux que tu me confirmes qu’il y a quelque chose entre toi et moi Caroline. » Doucement, j’approchai d’un pas puis un second. Il n’allait pas me repousser, peut-être résister mais pas me repousser. Je le voyais dans son regard, cette étincelle. Elle avait besoin d’aventure, de sensation, d’un homme qui peut lui offrir ce genre de chose et pas d’un bon petit mari. Elle aimait ma part d’ombre et je pense qu’elle l’aime bien plus qu’elle ne le croit. Plus je fais des choses horribles, plus je l’attire d’une certaine façon même si elle ne l’admet pas. « D'accord... Je vais être honnête avec toi. A condition que tu me laisses tranquille ensuite. » Bien, si c’était ce qu’elle désirait, j’hochai la tête. « Tu as ma parole » Simple phrase mais qui veut tout dire, je venais de passer une sorte de marché avec elle, en guise de réponse j’allais partir et la laisser tranquille pour de bon sans rien demander.

Je l’écoutai attentivement me parler de ce qui lui déplaisait chez moi parce que c’est surtout ce que j’ai entendu. En même temps je ne peux pas lui en vouloir, j’ai fait des mauvaises choses mais tout ça c’était murement réfléchit et surtout dans mes plans et pour mes propres intérêts. Je n’avais aucun regret. « Peut-être que tu aimes plus que tu crois cette part d’ombre en moi, tu y a déjà penser ? Cette connexion t’empêche de me haïr tel que les autres le font. Je te révulse mais tu ne m’as jamais vraiment tourné le dos. Alors interroges toi Caroline, peut-être sommes-nous plus semblable que tu ne le penses. » Je soutenais son regard, je ne voulais pas qu’elle fuit la question et qu’elle change de sujet, je voulais rester là-dessus et comprendre. Je voulais qu’elle craque à notre attirance physique mutuelle. « Le bouquet est pour toi. Aucune autre femme ne le mérite en ce moment. »

Notre marché venait d’être passé, je venais de lui promettrais que je m’en irai, que je la laisserai tranquille s’il elle venait à me dire la vérité sur ce qu’elle ressent pour moi. Je voulais savoir si elle aussi ressentait cette tension sexuelle entre nous et pas que ça, également des sentiments fort d’attachement malgré nos différences. J’étais amoureux d’elle, je ne le cachais pas, elle le savait. Je voulais être avec et rien qu’avec elle mais elle me haïssait, c’est ce qu’elle a toujours dit. Mais cette fois c’était différent parce qu’une fois que j’eu donné ma parole, elle me dit la vérité. Elle admettait qu’elle avait une attirance envers moi mais elle précisa rapidement que lorsqu’elle commence à m’apprécier elle repense directement à tout ce que j’ai fait et qui lui a déplu. Je soupirai doucement, partagé entre joie et déception. D’un autre côté, je ne pouvais que m’y attendre, je savais que certaines de mes décisions l’avaient froissé voir franchement déçu mais je ne pouvais sans cesse éprouver des regrets. Ce serait bien trop compliqué et également bien trop difficile de devoir remettre en cause ses gestes sans arrêt, ce qui est fait est fait et on ne peut rien y changer. « Je suis navré que tu vois tant de mauvaises choses mais je ne regrette rien Caroline, le passé on ne peut le changer. J’admets tout de même avoir fait des erreurs mais elles sont malheureusement irréversibles. »

Cependant, il restait tout de même un point d’interrogation. Pourquoi étions-nous sans arrêt réuni ? Pourquoi elle ressentait cette attirance si elle me détestait. J’en étais donc venu à la conclusion que nous étions peut-être plus semblable qu’il n’y parraissait. Je ne pensais pas que Caroline contrairement à moi n’éprouvait aucun remords en tuant une personne mais plutôt qu’elle était attirée dans un sens par le mal que j’incarne. Le méchant, le bad boy de l’histoire. Peut-être était-ce son point faible ? Ce qu’elle déteste serait-il dont aussi ce qu’elle préfère chez moi ? « Faux. Je ne suis pas du tout comme toi Klaus. Je ne tue pas les gens par plaisir. Le seul homme que j'ai tué, je l'ai encore sur le coeur. » Je l’écoutai jusqu’au bout avant de répondre sur un ton calme et posé. « Je ne le fais pas par plaisir mais parce qu’il le faut quoi qu’il en soit je ne parle pas de ce genre de similitude. Je pense que cette partie sombre d’attire, que tu as beau la détester c’est aussi ce qu’il te plait, ce qui me différentie des autres, pas vrai Caroline ? » Je m’approchai, à quelques centimètres d’elle, je plongeai mon regard dans le sien. « Il y a une part d’ombre en toi aussi, peut-être que tu la réprimande, que tu l’as déteste mais elle est attirée par moi, Caroline. » Doucement, je posai ma main sur sa joue. « Pourquoi tu fais ça? Pourquoi tu fais tout pour que je cède à la tentation? Et ne dis pas que c'est pas ce que tu veux faire, j'ai appris à te connaître. » Je soupirai. « Parce que ça a de l’importance à mes yeux. Je te l’ai déjà dit, je dois savoir. » Puis soudain, elle s’en alla, et lorsqu’elle effleura mon épaule, je sentis l’envie de la retenir mais j’avais passé un marché. Je lui avais donné ma parole, elle était libre de s’en aller et j’allais la laisser tranquille.