Un ado perdu en ville ça donne quoi ? [L. Eryn Rhodes]

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Jackson, les mains sur le guidon de sa moto, avait tourné dans toutes les rues qu’il avait vue mais il n’arrivait pas à retrouver le chemin pour la pension Salvatore. Il faut dire, de nuit, c’était plus difficile et en plus, il n’avait pas Stefan avec lui pour rentrer, ni son portable pour l’appeler d’ailleurs. Comment pouvait-il se perdre dans une ville comme la Nouvelle-Orléans alors qu’il venait d’une ville beaucoup plus grande que celle-ci ? Il n’avait tout simplement pas le sens de l’orientation quand il était dans une nouvelle ville qu’il ne connaissait pas. Il lui fallait dans ce cas-là toujours quelqu’un à ses côtés lorsqu’il allait dans un endroit inconnu pour faire du repérage. Sinon, il se perdait comme c’était le cas ici. Tout était différent ici par rapport à New York. Les gens semblaient plus heureux, festifs … La mort ne semblait pas les attrister. A New York, c’était plus grand avec les building par milliers malgré les attentats du World Trade Center. Jackson avait beaucoup perdu ce jour-là : son père, son frère. Il n’avait que six ans à l’époque et cet événement l’a énormément marqué à vie. Il avait peur de perdre ses proches à chaque instant et malheureusement, c’était ce qui lui était arrivé. Sa mère était morte depuis peu qu’elle lui manquait atrocement. Maintenant ses cousins surgissant de nulle part et dont-ils n’avait jamais entendu parler avant il y a quelques mois. D’ailleurs, il les trouvait un peu étrange par moment, comme s’ils tentaient de lui cacher quelque chose. Il ne savait pas de quoi il s’agissait mais il était certain de le découvrir tôt ou tard.

En attendant, il dut s’avouer complètement perdu. Il aperçut une fille au coin de la rue. Elle avait des cheveux blonds mi-longs et ne devait être pas plus âgée que lui. Il allait aussitôt la voir pour lui demander de l’aide parce que là, ça frôlait limite le ridicule ! Le Garçon de New York qui ne savait pas se repérait dans une ville plus petite que Big Appel !

- Mademoiselle, excusez-moi de vous déranger mais j’ai, euh, disons un petit problème d’orientation. Vous ne sauriez pas m’indiquer le chemin le plus court pour la Pension Salvatore ?

Ils étaient fort connus dans cette ville et ce ne serait même pas étonnant qu’un habitant puisse savoir où ils vivaient.

Messages : 373 Date d'inscription : 24/05/2013

Le quartier français. Cela faisait déjà un bon moment que j'explorais la ville, depuis mon arrivée en fait. Cependant, c'était toujours vers le quartier français que je me tournais. Son architecture m'attirait. Je le trouvais vraiment magnifique. Le jour où je devrais quitter la Nouvelle-Orléans pour vaquer vers d'autres horizons, ce serait sûrement vers la France que j'irais. Un pays magnifique, dit-on. Ou peut-être l'Italie. Venise et ses gondoles, Rome,... Ce n'était pas un mauvais choix. En vérité, je crois que je ferais un jour le tour du monde. Au fond, tout pays a son charme. Et j'avais l'éternité devant moi pour tout découvrir. Je souris doucement à cette pensée tout en admirant la devanture d'un bâtiment. L'éternité... Un léger soupire m'échappa. J'avais accepté ma condition de vampire et je m'adaptais. Je tentais de vivre aussi normalement qu'il m'était possible de vivre et jusqu'à présent, je crois que je ne m'en sortais pas si mal que ça. En fait, je m'en sortais même relativement bien. C'était plaisant... Dans un sens... Ma main s'avança vers le mur qui se dressait devant moi et je touchai la pierre, doucement. Comme si j'avais peur de la briser. Je sursautai alors et enlevai ma main de cette fragile matière en me tournant. Quelqu'un venait de m'adresser la parole.

"Mademoiselle, excusez-moi de vous déranger mais j’ai, euh, disons un petit problème d’orientation. Vous ne sauriez pas m’indiquer le chemin le plus court pour la Pension Salvatore ?" Je souris. Le jeune homme semblait effectivement perdu. J'aurais pu le sentir et l'entendre venir vers moi mais j'étais tellement dans mes pensées que j'avais perdu toute concentration nécessaire à mes sens sur-développés. Le chemin le plus court pour la Pension... Pour la pension Salvatore. Je connaissais bien Stefan. Enfin, je le connaissais, disons. Je l'avais rencontré quelques années auparavant. Deux ou trois ans peut-être. C'était avant ma transformation en vampire. Il avait été gentil. Nous venions de nous retrouver d'ailleurs. Je n'avais pas pensé le rencontrer ici tout comme lui n'avait pas pensé me revoir en tant que vampire. "Je peux t'y conduire si tu veux. Je vais voir si je peux emprunter des livres à Stefan." Ils avaient une collection impressionnante de livres et je voulais voir s'il était possible que l'un d'eux parlent des vampires. "Tu es un ami? Oh, et tutoies moi, j'ai l'impression d'être une vieille sinon." Je ris doucement. On ne pouvait pas dire que je prenais des pincettes. J'allais droit dedans. A quoi bon de toute façon? Et puis, il ne semblait pas être beaucoup plus jeune que moi alors bon. Je souriais sans cesse. J'étais comme ça. J'aimais sourire et rire, et ça, même ma condition de vampire ne le changerait jamais. Ou du moins, j'allais tout faire pour ne jamais perdre ma joie de vivre.

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Eryn : "Je peux t'y conduire si tu veux. Je vais voir si je peux emprunter des livres à Stefan."

Qu’elle puisse savoir où l’arrangeait super bien mais qu’il puisse tomber sur une connaissance de son cousin Stefan, ce fut pour lui une belle coïncidence. En vérité, l’adolescent avait eu un coup de bol. Il ne s’était pas fait beaucoup de connaissances depuis son arrivée en ville et il ne connaissait que peu les amis de Stefan. En ce qui concernait ses amis de New York, il pouvait encore leur parler grâce à internet. Voilà au moins une technologie qui avait changé pas mal sa vie et celle de beaucoup de monde. Le jeune femme lui demanda s’il était un ami de Stefan, lui disant par la suite qu’il pouvait la tutoyer car elle avait l’impression d’être vieille. Elle rit doucement tout comme Jackson. Elle ne prenait pas les gants à ce qu’il remarquait. Un de ses amis de New York était ainsi.

- D’accord, si tu veux ! En fait, je suis son cousin de New York !

Elle lui semblait plutôt fort sympathique et ça le mettait en confiance. Il manquait parfois d’assurances et de confiance en lui et avec les gens, il se faisait discret. Ne connaissant pas tout de la vie de ses cousins, il voulait en savoir plus sur eux.

- Tu as connu mon cousin comment ?

Quelques fois, il lui arrivait d’être curieux, que ce soit point de vue historique ou parce qu’il veut savoir ce que les autres cachent. Il risquait de ne pas être déçu en faisant connaissance avec Eryn mais ce qu’elle lui apprendra le surprendra énormément. Elle avait parlé pour emprunter des livres à Stefan. La pièce qui servait à la fois de salon et de bibliothèque contenait pas mal de livres que le jeune homme avait un peu lu. Il n’avait jamais vu une bibliothèque aussi immense que celle de ses cousins.

Spoiler:

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